L'Histoire Ferroviaire d'Azille et l'Évolution des Transports

En 1887, la commune d'Azille était desservie par la ligne ferroviaire française Moux-Caunes Minervois, s'étendant sur 27 kilomètres.

Elle a été mise en service par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne en 1887. Elle se greffait sur la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville en gare de Moux et desservait les communes de Saint-Couat, Puichéric, la Redorte, Azille, Rieux-Peyriac Minervois . Elle constituait la ligne 735 000 du réseau ferré national. Cette compagnie fusionnera en 1935 avec la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et donnera naissance au PO-Midi, nationalisée le 1er janvier 1938. La SNCF fermera définitivement la ligne en 1969, ligne qui sera déclassée le 14 janvier 1972.

À ses débuts, la ligne avait pour mission principale le transport des voyageurs et des marchandises, notamment la production minervoise telle que les barriques de vin, le marbre de Caunes, les produits maraîchers, etc.

L''essor des transports routiers à partir a participé au déclin du transport ferroviaire. C'est ainsi qu'en 1939 la ligne aux voyageurs disparut et qu'en 1969, la ligne fut définitivement fermée.

Sources : https://www.lignes-oubliees.com/, Les chemins de fer collection les cahiers de Minerve, jean Pierre Ferrer, https://archivesdepartementales.aude.fr/sites/default/files/media/files/S%C3%A9rie_S.pdf, page 9,

Vue générale
Gare Azille
Montée de la gare

La Belle Époque d'Azille

À la fin du XIXème siècle, avec l'arrivée du chemin de fer , le commerce et l'industrie se développent. Les témoins de cette prospérité sont les magnifiques demeures bourgeoises qui ont été érigées autour de la promenade, dont le Château Gallimard qui accueillit le musicien César Franck.

Pour aller plus loin : LE PATRIMOINE FERROVIAIRE AUDOIS, LES CHEMINS DE FER DU MIDI


La ligne dans le cinéma

En 1967, une séquence du film "Le Petit Baigneur" de Robert Dhéry, avec Louis de Funès, fut tournée à Azille, sur un passage à niveau gardé et équipé de barrières oscillantes. Un autorail unifié de 150 CV (série X 5500/ 5800) y fait deux fois un passage. À cette époque la ligne entre Moux et Caunes n'a plus que deux années à vivre. Et la présence d'un autorail était exceptionnelle, pour les besoins du film, puisque plus aucun train de voyageurs ne circulait depuis 28 ans.

Passage à niveau, situé sur la route de Rieux-Minervois Cliquez pour en savoir davantage

Les deux draisines qui ont participé à la dépose des rails. Photo Clément Rayssac

À Savoir : La vie dans la maisonnette de la garde-barrière

M. Alphonse Sarres résidait dans la maisonnette de la garde-barrière, qui était autrefois la demeure de sa mère. Il y vivait avec son frère et son père, ce dernier travaillant en tant que cantonnier sur les voies entre le pont de Puichéric et celui d'Azille. La maison entière était chauffée par la cheminée alimentée avec le bois provenant des traverses de chemins de fer, acquis à un prix abordable. Il raconte qu'un jour, sa mère, qui occupait le poste de garde-barrière, se plaignait de sa rémunération mensuelle de seulement 10 francs. Elle exprimait le souhait d'obtenir une augmentation. En réponse, la Compagnie des Chemins de Fer du Midi lui a fait savoir qu'elle ne devait pas se plaindre, étant donné que sa famille et elle-même étaient logées gratuitement.

Source : Canton de Peyriac-Minervois et Communauté de Communes du Haut-Minervois, Collection Vilatges al Pais

Pour aller plus loin : http://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd11/11261.a.pdf